Nous quittons le camping et traversons de suite un long tunnel de 550 mètres.
Nous nous laissons glisser en suite jusqu'à Portoroz (avec cependant quelques côtes pour rester dans le rythme), nouvelle étape balnéaire de notre périple. Nous arrivons dans une station balnéaire huppée avec ses plages privées et ses nombreux commerces pour touristes, boutiques de souvenirs, bars, restaurants. Nous en profitons pour se balader dans la ville et acheter quelques petits souvenirs pour les enfants. Nous poursuivons sur quelques kilomètres vers la pointe Piran, autre station balnéaire dans la continuité de Portoroz. Nous aurons peut-être vu en une matinée plus de monde que sur la totalité de notre parcours.
Arrivés à Piran, nous devons revenir sur nos pas pour poursuivre notre route annoncée plate sur encore une dizaine de kilomètres mais faute d'indications, nous entamons une nouvelle montée qui nous offre à nouveau une jolie vue mais qui casse un peu les jambes. Nous surplombons les marais salants que nous étions censés traverser.
Nous redescendons finalement au niveau des marais que nous traversons cette fois-ci après quelques kilomètres inutiles.
Nous arrivons ensuite à la frontière Croate entourés de voitures. Nous cherchons une voie plus calme mais visiblement, ils n'ont pas pensé aux vélos.
Nous nous mettons donc avec nos vélos dans la file d'attente.
Présentation de nos cartes d'identités, d'abord à la frontière Slovène, puis à la frontière Croate.
Nous quittons alors la route pour un chemin caillouteux pas très inspirant. Dès les premiers mètres, la route s'annonce difficile. Nous savons que le dénivelé sera conséquent mais nous espérons cependant monter sur un revêtement de meilleure qualité.
Nous échangeons nos vélos avec Sandrine qui prend les commandes de la bob car je suis épuisé et je n'arrive vraiment plus à avancer avec le poids de notre chargement.
Nous avançons lentement en espérant ne pas chuter sur le premier caillou.
Nous nous mettons à la recherche d'un endroit pour déjeuner mais nous réalisons rapidement que nous avons peu de chances de trouver l'endroit idéal. Nous passons devant une table en plein soleil pour au final, poser notre couverture à pique nique au milieu du chemin mais à l'ombre. Nous ne gênons pas trop car visiblement, très peu de cyclistes empruntent cette route.
Nous reprenons la route et rencontrons les mêmes difficultés sur encore de nombreux kilomètres, fort dénivelé et cailloux. Nous nous arrêtons souvent pour boire mais nos réserves commencent à s'épuiser. Nous croisons sur notre route seulement quelques maisons et aucun village. Nous décidons de frapper aux premières portes pour demander de l'eau mais personne n'ouvre. Nous poursuivons jusqu'au prochain hameau et sommes cette fois-ci récompensés. Nous sommes reçus par une retraitée allemande qui accepte de remplir nos gourdes et qui nous apporte en plus un grand verre d'eau fraiche que nous nous partageons avec Camille et Lucas, Sandrine étant restée un peu plus haut pour surveiller les vélos. Au moment de repartir, cette dame nous offre en plus une grande bouteille d'eau gazeuse sortie du frigo. Nous la remercions pour cette très sympathique attention et profitons cette fois-ci tous les 4 de cette "récompense".
Le parcours se poursuit sur un chemin mais globablement plus accessible que les précédents kilomètres.
Nous arrivons à proximité de Buje où nous avons prévu de camper. Nous devons quitter la D8 pour atteindre le camping situé à environ 2 kms de la piste. Cette fois-ci, nous sommes sur la route mais nous découvrons à nouveau une côte terrible sur le dernier kilomètre. Nous arrivons enfin au camping indique nul part sur la route et sommes reçus à l'entrée par le gérant du camping qui nous dit : "full". Nous pensons que c'est une blague car il nous voit épuisés, un peu de provocation selon nous mais non, ce n'est pas une blague, il nous explique qu'il a un agrément pour un certain nombre de personnes et qu'il ne peut pas accepter plus de monde. Camille jette son vélo au sol et Lucas se met à pleurer. La fatigue est bien présente.
Pendant ce temps là, un jeune cycliste belge se joint à nous.
Le propriétaire du camping nous propose de nous conduire sur un terrain privé à proximité où nous pourrons passer la nuit gratuitement après avoir rempli nos gourdes au camping. N'ayant pas vraiment le choix, nous acceptons sa proposition et le suivons. Quelques dizaines de mètres plus loin, il s'arrête et discute avec une mamie. A priori, elle est OK pour que l'on dorme sur son terrain, il faudra juste lui donner une petite pièce. Pas de problème, ils continuent à parler tous les 2, nous pourrons même utiliser la salle de bains et les toilettes mais il faudra payer un peu plus, 30 euros soit le même prix que le camping !
J'essaie de négocier mais il commence à s'énerver alors pour éviter les problèmes, je laisse tomber avec la sensation de m'être fait arnaquer. Nous montons la tente dans un champ au milieu des poules. Ensuite, je vais repérer la salle de bains et les toilettes, c'est tellement vieux, sale qu'aucun de nous y mettra les pieds.
Nous passons ensuite à table accompagnés de David le jeune belge qui nous a suivi.
Demain, nous n'aurons aucun regret à quitter ce lieu.